Pourquoi se soucier des PFAS dans nos poêles ?
Les PFAS, également connus sous le nom de « substances per- et polyfluoroalkylées », sont devenus un sujet de préoccupation croissant en matière de santé publique et d’environnement. Ces composés chimiques, résistants à la chaleur, à l’huile et à l’eau, sont utilisés dans une multitude de produits du quotidien, y compris les revêtements antiadhésifs des poêles et casseroles. Mais pourquoi ces substances sont-elles problématiques ? Tout simplement parce qu’elles sont surnommées « polluants éternels » : elles se dégradent très lentement dans l’environnement et s’accumulent dans les organismes vivants, y compris dans le nôtre.
Des études montrent que l’exposition prolongée aux PFAS peut avoir des conséquences graves, comme des perturbations hormonales, des problèmes de fertilité ou encore des risques accrus de certains cancers. Sachant cela, il devient crucial de se poser une question simple mais essentielle : « Ce que j’ai dans ma cuisine est-il sûr ? »
Quels sont les types de poêles concernés ?
Les poêles antiadhésives, souvent recouvertes de revêtements à base de téflon (un type de PFAS), sont les principales suspectes. Ces revêtements sont appréciés pour leur facilité d’utilisation : plus besoin de gratter ou de frotter pendant des heures après la cuisson. Malheureusement, cette commodité a un prix environnemental et sanitaire élevé.
Voici quelques indices pour savoir si votre poêle contient potentiellement des PFAS :
- Elle est commercialisée comme « antiadhésive », sans mention explicite de l’absence de PFAS ou de PTFE (polytétrafluoroéthylène).
- La description du produit utilise des termes vagues comme « revêtement avancé » ou « technologie innovante » au lieu de spécifier la nature exacte des matériaux.
- Elle provient d’un fabricant qui ne communique pas ou peu sur les substances utilisées dans ses produits.
Il est également utile de noter que les vieilles poêles achetées avant les récentes réglementations sur les PFAS sont particulièrement suspectes. Alors, si vous avez une poêle qui traîne depuis les années 90 ou les années 2000, elle pourrait bien mériter une retraite anticipée.
Y a-t-il des alternatives sans PFAS ?
La bonne nouvelle, c’est qu’il existe de nombreuses alternatives sur le marché pour ceux qui souhaitent éviter les poêles avec des PFAS. Voici quelques options populaires et plus respectueuses de l’environnement :
- Les poêles en acier inoxydable : Durable et sans risque de fuite de produits chimiques, elles sont parfaites pour saisir les aliments, bien qu’elles ne soient pas antiadhésives par nature (un petit coup de main avec de l’huile ou du beurre fait des merveilles).
- Les poêles en fonte : Ces poêles nécessitent un assaisonnement régulier, mais elles sont quasiment indestructibles et peuvent offrir une surface antiadhésive si elles sont bien entretenues.
- Les poêles en céramique : Souvent présentées comme l’alternative saine et antiadhésive, elles ne contiennent généralement pas de PFAS. Cependant, il vaut mieux vérifier les certifications pour en être sûr.
Lorsque vous cherchez une nouvelle poêle, privilégiez les fabricants qui communiquent en toute transparence sur leurs matériaux et processus. Regardez aussi les étiquettes certifiant l’absence de PFAS, telles que « sans PFOA, sans PTFE ».
Peut-on retrouver les PFAS autrement dans sa cuisine ?
Malheureusement, les poêles ne sont pas le seul vecteur de PFAS dans nos vies. Ces substances se retrouvent également dans une variété d’autres produits de la cuisine et de l’emballage alimentaire. Voici quelques exemples :
- Les emballages alimentaires en papier ou en carton résistants à la graisse.
- Certains ustensiles de cuisson ou de préparation, comme les moules à pâtisserie antiadhésifs.
- Les revêtements des boîtes de conserve.
Pour limiter votre exposition, évitez les matériaux suspects et privilégiez les options réutilisables et lavables, comme les feuilles de cuisson en silicone ou les contenants en verre.
Mon ancienne poêle est-elle dangereuse ? Que faire ?
Si vous avez découvert que votre poêle contient potentiellement des PFAS, il n’est pas nécessaire de paniquer, mais quelques précautions s’imposent. Tout d’abord, vérifiez son état. Un revêtement antiadhésif abîmé ou rayé peut libérer davantage de particules indésirables dans vos aliments. Si c’est le cas, il est temps de remplacer votre poêle.
Ensuite, limitez son utilisation à des cuissons à basse ou moyenne température. Les PFAS sont plus susceptibles de se libérer sous l’effet de fortes chaleurs. Enfin, envisagez sérieusement de la recycler et d’investir dans une alternative plus respectueuse de votre santé et de l’environnement.
Pour le recyclage, renseignez-vous auprès de votre commune sur les points de collecte pour les ustensiles de cuisine. Certaines enseignes proposent également des programmes de reprise pour les vieilles poêles.
En bref
Savoir si une poêle contient des PFAS peut sembler complexe, mais il existe des indices et des alternatives claires pour limiter votre exposition. En prêtant attention aux étiquettes, en remplaçant vos anciens ustensiles et en choisissant des marques transparentes, vous faites un pas significatif pour protéger votre santé et réduire votre empreinte écologique. Après tout, chaque choix dans nos cuisines, aussi petit soit-il, est une opportunité de mieux prendre soin de notre planète et de nous-mêmes.